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Du 22 novembre au 1er décembre 1700, Andros, 2

Île d'Andros.

Nous allâmes saluer l’Aga commandant de cette île niché au haut d’une vieille tour carrée. Tour de l'Agha, Andros, avril 2024.

Le port Gaurio est le meilleur de l’île. Gavrio, Andros, avril 2024.

[Paleopoli] ville était située avantageusement sur le penchant d’une montagne qui domine toute la plage. Paleopolis, Andros, avril 2024

Outre les vieux marbres renversés dans ces ruines, on y trouve de belles colonnes, des chapiteaux, des bases et quelques inscriptions. Paleopolis, Andros, avril 2024

Cette fontaine, au rapport de Mutianus, avait le goût du vin dans le mois de janvier. Fontaine dans les ruines de Paleopolis, avril 2024.

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"Nous allâmes saluer l’Aga commandant de cette île niché au haut d’une vieille tour carrée où l’on monte par un escalier de pierre à 14 marches, sur lequel s’appuie une échelle de bois de pareille longueur qui porte contre le seuil de la porte : au moindre soupçon qu’il y ait des corsaires sur la côte, on tire l’échelle de bois et l’on prépare les mousquets pour les saluer. La tour de l’aga est hors de la ville (…). Toute l’île est remplie de semblables tours où logent les plus aisés ; elles sont assez fortes et percées seulement par des lucarnes comme les cachots des prisons.

 

Le 27 novembre, nous allâmes voir les ruines de Paleopolis à deux milles d’Arna vers le sud-sud-ouest au-delà du port Gaurio : cette ville qui portait le nom de l’île, comme l’assurent Hérodote et Galien, était fort grande et située avantageusement sur le penchant d’une montagne qui domine toute la plage ; il en reste encore des quartiers de murailles très solides, surtout dans un endroit remarquable, où suivant les apparences étaient la citadelle dont Tite-Live fait mention. Outre les vieux marbres renversés dans ces ruines, on y trouve de belles colonnes, des chapiteaux, des bases et quelques inscriptions (…). Ce ruisseau me fit souvenir de la fontaine appelée le présent de Jupiter, mais nous la cherchâmes inutilement : peut-être s'était-elle perdue dans ces ruines, ou que c'était le ruisseau même qui lui avait donné ce nom. Quoi qu'il en soit cette fontaine, au rapport de Mutianus, avait le goût du vin dans le mois de janvier (...) [Pline] dit que ce miracle durait sept jours, et que ce vin devenait de l'eau si on l'emportait hors de la vue du temple. Pausanias ne parle pas de ce changement, mais il avance que l'on croyait que tous les ans, pendant les fêtes de Bacchus, il coulait du vin du temple consacré à ce dieu, dans l'île d'Andros : les prêtres sans doute ne manquaient pas d'entretenir cette croyance en vuidant quelques muids de vin par des caneaux cachés.

 

Le port Gaurio est le meilleur de l’île (…). A un mille de terre vis-à-vis de ce port est Gaurioni, écueil assez long entouré de quelques rochers.

 

Le froid qui commençait à se faire sentir dans cette île & la mer qui devenait orageuse d’un jour à l’autre nous obligèrent de passer par Tine dans le dessein de nous retirer à Mycone pour y attendre le beau temps : l’Archipel est fort dangereux pendant l’hiver". TOURNEFORT 1717

 

 

 

Tournefort ne cite pas de plantes trouvées à Andros dans le texte publié. Toutefois, une des espèces du Corollaire correspond à une part de son herbier portant la mention "ex insula Andro" :

 

Hypericum villosum, foliis caulem ambientibus acutis, caeteris vero circinnatis Coroll. I. R. Herb. 18