Achillea maritima (L.) Ehrend. & Y. P. Guo
Observé par Tournefort à Souda, dans les environs de La Canée (Crète), à Milos, Naxos, Schinoussa, où l'espèce n'est pas connue aujourd'hui.
Gnaphalium maritimum CB ex Creta, quod Polium gnaphaloides P. Alp. Collections du MNHN-Paris
Achillea maritima (L.) Ehrend. & Y. P. Guo, Héraklion, Crète, octobre 2018.
Achillea maritima (L.) Ehrend. & Y. P. Guo, Naxos, octobre 2020.
Polium gnaphalioides, De plantis exoticis, Prospero Alpino, 1629, livre 2, p. 146
" Cet endroit [la plage de La Canée] est une espèce de plage couverte du Polium cotonneux de P. Alpin, fameux professeur de Padoue, qui la décrivit et la fit graver, il y a près de 50 ans, comme une plante différente de celle que C. Bauhin, célèbre professeur de Bâle, avait nommée Gnaphalium maritime : je puis assurer que ces deux plantes ne diffèrent en rien. P. Alpin suivant les apparences n’avait pas vu la plante de C. Bauhin, quoiqu’elle soit très commune en Italie sur les bords de la mer. " (TOURNEFORT 1717, p. 26).
En 1553 déjà, Pierre Belon note qu'en Crète, " Les rivages blanchissent de l'herbe de gnaphalion ". (BELON 2001, p. 101)
Achillea maritima (L.) Ehrend. & Y. P. Guo, Héraklion, Crète, octobre 2018.
Achillea maritima (L.) Ehrend. & Y. P. Guo, Naxos, octobre 2020.
" Polium Gnaphaloides P. Alp.
Cette plante naît dans le sable et pousse une racine épaisse de 4 ou 5 lignes, gercée, accompagnée de fibres longues d’un pied, épaisse de 2 lignes, tortues, peu chevelues, roussâtres, blanches en dedans, couvertes d’une écorce charnue qui a le goût des feuilles de lierre. La tige de cette plante est branchue dès sa naissance et les branches sont hautes de 7 ou 8 pouces, épaisses d’un ligne ou d’une ligne et demie, couvertes d’un coton blanc et fort doux, accompagnées de feuilles assez serrées quoique rangées sans ordre et la plupart [] en bas. Chaque feuille est longue de demi-pouce ou 8 lignes sur 3 lignes ou deux et demie de large, attachée part sa base, obtuse à la pointe, crénelée très légèrement sur les bords et comme frisée, mais cotonneuse, blanche de chaque côté, amère, un peu aromatique. La sommité se divise en branches qui naissent des aisselles de feuilles plus grandes le plus souvent que les inférieures, ayant jusqu’à un pouce de long avec une base arrondie en oreillettes. Les branches n’ont que 2 ou 3 pouces de long, subdivisées en 3 ou 4 brins chargés chacun d’une ou de 2 fleurs jaunes, chacune desquelles a 3 lignes de diamètre. C’est un bouton long de 4 lignes, composé de plusieurs fleurons qui sont des tuyaux très minces, blanchâtres en derrière, dorés à la pointe qui n’a guère qu’une demi ligne d’ouverture et qui est découpée en 5 pointes. Du milieu de ce fleuron sort une gaine très déliée, dorée aussi et surmontée d’un petit filet. Chaque fleuron porte sur un embryon de graine courbe et qui n’a rien qui approche d’une aigrette. Le calice est à plusieurs écailles blanches et cotonneuses. La plante écrasée a quelque odeur de Ladanum, mais c’est la même que le Polium maritimum B. p."