Heliotropium sp.
Observé par Tournefort à Kimolos, Milos, à Sifnos, Naxos, Amorgos, Ios, Folegandros.
Heliotropium minus supinum C. B. Pin. 253 désigne habituellement Heliotropium supinum L. Toutefois, Tournefort décrit cette dernière espèce dans le Corollaire sous l'appellation Heliotropium humifusum flore minimo, semine magno. Heliotropium minus supinum pourrait désigner H. dolosum De Not., ou des individus chétifs d'Heliotropium europaeum L.
Heliotropium minus supinum CB, ex maris Aegei. Collection du MNHN-Paris
Heliotropium europaeum L. Milos, octobre 2021. Photo Jean-Pierre Brizard.
Heliotropium dolosum De Not., Folegandros, octobre 2023.
" Heliotropium minus, supinum B. p.
Sa racine pique en fond, longue de demi pied, épaisse d’environ 3 lignes, blanc sale, remplie d’un nerf ligneux, accompagnée de quelques fibres. Elle pousse une tige toute branchue dès sa naissance, et couchée sur terre, dont les branches ont à peine 9 ou 10 pouces de long sur une ligne de large, vert cendré, couvertes d’un duvet presque insensible, divisées en plusieurs autres branches, et accompagnées de feuilles de même couleur, semblables à celles du Basilicum, longues de 9 ou 10 lignes sur 7 ou 8 lignes de larges vers leur base qui est arrondie et soutenue par une queue longue de 4 ou 5 lignes. Les feuilles sont de même tissure, couleur & goût que celles de l’Heliotropium majus Diosc. B. p., car elles ne sont point velues, mais seulement vert cendré. De leurs aisselles naissent des branches et d’autres brins chargés de feuilles encore plus menues. Leurs extrémités sont terminées par des queues qui n’ont d’abord que 7 ou 8 lignes de long, mais qui s’allongent jusqu’à 2 pouces, recourbées en queue de scorpion et chargées dans leur longueur de 2 rangs de fleurs blanches d’assez bonne odeur, larges de 2 lignes, découpées en 5 parties arrondies et un peu frangées, et qui n’ont pas ces petites pointes entre elles comme on le voit dans quelques autres espèces du genre. Celles-ci n’ont qu’une petite étoile dorée dans le centre. Leur derrière est un tuyau verdâtre long d’une ligne et demie, qui reçoit un pistil à 4 coins. Le calice est à 4 petites feuilles longues d’une ligne et un quart sur un quart de ligne de large. "