Onopordum bracteatum subsp. creticum Franco ou Onopordum illyricum L.
Observé par Tournefort à Souda, à Héraklion, dans les environs de La Canée et sur le Mont Dikti (Crète).
Deux espèces d'Onopordum peuvent correspondre à la description de Tournefort, et à la planche d'herbier : il s'agit d'Onopordum bracteatum subsp. creticum Franco et d'Onopordum illyricum L. La taille de la fleur (>7 cm) incite à penser que la plante décrite est O. bracteatum, mais il n'est pas certain que Tournefort ait distingué les deux espèces.
Par ailleurs, pendant le premier mois de son séjour, il note par deux fois Acanthium Matth., qui désigne Onopordum acanthium L., absent de la dition. Il est probable qu'il s'agit là encore d'une des deux espèces d'Onopordum citées ci-dessus, qu'il n'a pas encore observées attentivement.
Carduus Creticus tomentosus Acanthi folio flore magno dilutiore. Collection du MNHN-Paris
Carduus Creticus tomentosus Acanthi folio flore purpurascente. Aubriet (Claude). Ms 78. Collection du MNHN-Paris - Direction des bibliothèques et de la documentation
Carduus Acanthi folio tomentoso, parvo flore. Aubriet (Claude). Ms 78. Collection du MNHN-Paris - Direction des bibliothèques et de la documentation
Onopordum sp., Crete, Chania, Lefka Ori, Omalos plain, 12 July 2021. Photo Nicolas Turland. Copyright:© Turland, N. Licenses : CC BY-NC-ND 4.0
" Carduus maritimis, Creticus, Acanthifolio tomentoso, capite magno
Sa tige est haute de 2 pieds, épaisse comme le pouce, accompagnée à sa naissance de feuilles longues d’un pied ou 15 pouces sur demi-pied de large, découpées comme celle de l’Acanthe, mais ondées sur les bords et couvertes d’un duvet blanc. Celles qui se trouvent le long de la tige sont plus petites et plus pointues et laissent descendre de leur base 2 ailes qui s’étendent jusqu’aux feuilles inférieures, ondées et frisées, larges d’un pouce si l’on y comprend leurs piquants qui sont longs et fermes ainsi que ceux qui se trouvent sur les bords des feuilles. De leurs aisselles naissent des branches de même structure, mais plus petites, qui soutiennent chacune une fleur de 3 pouces de diamètre, composée d’une infinité de fleurons longs d’un pouce et demi. Ce sont autant de tuyaux fort étroits et blancs qui s’évasent ensuite jusqu’à la largeur d’une ligne et se fendent en cinq parties purpurines, du milieu desquelles s’élève une gaine fort déliée, surmontée par un filet purpurin qui déborde environ 5 lignes au-delà de la gaine. Chaque fleuron porte sur un embryon long de 2 lignes avec une aigrette purpurine. La tige de cette plante est pleine d’une chair blanchâtre. Le calice de la fleur est à plusieurs écailles longues d’un pouce et demi sur 7 ou 8 lignes de large, rebroussées et recourbées en bas, vert pâle, mais purpurines en-dessous, terminées par un piquant très fort. "