Solanum villosum Mill.
Solanum Creticum, frutescens, Chenopodii folio. Collection du MNHN-Paris
Solanum Creticum arboreum Chenopodii folio. Aubriet (Claude). Ms 78. Collection du MNHN-Paris - Direction des bibliothèques et de la documentation
" Solanum Creticum, arboreum, Chenopodii folio
Cette plante vient le long des haies autour du monastère de la Trinité. Sa tige est grosse comme le pouce, ligneuse, dure, cassante, verdâtre en dedans, grisâtre en dehors, et produit des branches de 3 ou 4 pieds de haut qui se soutiennent par elles-mêmes, quoi qu’elles s’appuient aussi sur les haies comme font celles de la Dulcamara. Ces branches se subdivisent en d’autres le long desquelles naissent des feuilles d’une odeur tout à fait assoupissante, longues de 2 pouces, vert brun, plus semblables à celles du Chenopodium folio sinuato candicans [=Chenopodium album L.], qu’à celles de la Morelle commune, car elles sont un peu plus étroites et n’ont que des dentures assez écartées les unes des autres. Des aisselles de ces feuilles il en naît des jets fort touffus, chargés de feuilles beaucoup plus petites. A côté de ces jets, au-dessous des feuilles, sortent de petits brins longs de demi pouce, chargés de 3 ou 4 fleurs larges de 4 ou 5 lignes, blanches, renversées en bas, découpées en étoiles à 5 quartiers pointus, traversés chacun d’une ligne plus obscure, purpurine en dehors. Chaque fleur est percée au milieu pour laisser passer le pistil, lequel est accompagné de 5 étamines extrêmement courtes, mais chargées chacune d’un gros sommet jaune, long d’une ligne. Tous ces sommets ensemble forment une espèce de bouton oblong, qui occupe le milieu de la fleur. Le calice n’a qu’une ligne de long, découpé en 5 parties verdâtres. Le pistil se termine par un filet blanc. L’écorce des jeunes branches est vert pâle avec quelques tâches roussâtres. Elle n’a pas de goût sensible. Nous n’avons vu de baies que vertes. "