Cistus creticus L.
Observée par Tournefort à La Canée, Saint-Georges, Akrotiri, entre Houmeriako et Kritsa, entre Ierápetra et Kalamafka, à Arcadi, à Therissos (Crète), à Milos, Serifos, à Naxos, Donoussa, Ios.
A deux reprises, Tournefort fait la confusion entre Cistus mas folio Chamaedrys = Cistus crispus L. et Cistus ladanifera, Cretica = Cistus creticus L. Cela s'explique par le fait que C. creticus a parfois les feuilles ondulées (il s'agirait selon Strid d'une variation saisonnière "at least to some extend" STRID 2006).
Cistus ladanifera Cretica Bellonii et P. Alpini. Collection du MNHN-Paris
Cistus ladanifera, Cretica, flore purpureo, Coroll I R Herb 19 / Ladanum creticum, P Alp Exot, 88, Aubriet (Claude). Collection du MNHN-Paris - Direction des bibliothèques et de la documentation
Cistus creticus L., environs de La Canée, Crète, avril 2018.
Cistus creticus L., Crète, avril 2015. Photo Jean-Pierre Brizard.
Cistus creticus L., Naxos, octobre 2020.
" Cistus ladanifera, Cretica, folio sinuato, flore purpureo
Cet arbuste, d’où l’on tire le ladanum dans le mois de juin, est touffu, couché à terre, élevé d’un pied ou deux, si semblable à Cistus foemina folio salviae B. p. qu’on ne saurait presque l’en distinguer que par sa fleur qui est purpurine. Cette fleur est une rose à feuilles chiffonnées, étroites à leur base, avec un onglet jaune, arrondies dans leur tour, larges et longues d’environ un pouce, purpurines et quelquefois déchirées. De leur centre s’élève une touffe d’étamines, jaunes, chargées chacune d’une petit sommet feuille morte. Le calice est à 5 feuilles aussi, longues de 4 ou 5 lignes, ovales, terminées par une pointe considérable qui se renverse en bas, veinées, velues sur le dos. La racine de cette plante est fort dure, ligneuse, blanche en dedans, roussâtre en dehors, longue d’un pied, accompagnée de grosses fibres assez chevelues. Elle produit plusieurs branches fort dures, grosses quelquefois comme le pouce, brunes, quelquefois grisâtres, gercées, subdivisées en d’autres branches rouge brun, dont les jeunes jets qui sont velus, vert blanchâtres, sont garnis de feuilles opposées deux à deux vert brun, oblongues, ondées sur les bords, longues d’environ un pouce, épaisses, fort veinées, chagrinées, larges de 8 ou 9 lignes, émoussées à leur pointe, soutenues par un pédicule de 3 ou 4 lignes de long sur une de large, de saveur d’herbe un peu styptique [=astringent]. Les autres feuilles sont plus petites. Lorsque cette plante fleurit elle sent un peu le ladanum, mais elle n’est pas gluante. Toutes les montagnes des environs de La Canée en sont couvertes. "