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Du 22 au 25 octobre 1700, Mykonos

Île de Mykonos.

Mycone, TOURNEFORT 1717 Gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.

L’île de Mycone est fort aride et ses montagnes sont peu élevées. Mykonos, avril 2024.

Port de Micone, TOURNEFORT 1717 Gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France. Le port de Mycone est fort découvert, et regarde entre l’ouest et l’ouest-nord-ouest...

Port de Mykonos vu d'avion, octobre 2024.

Le port de Mycone est fort découvert, et regarde entre l’ouest et l’ouest-nord-ouest... Port de Mykonos, avril 2024. 

Tournefort séjourne à Mykonos du 22 au 25 octobre 1700, puis une partie de l'hiver suivant. Il n'y a malheureusement pas de journal concernant ce séjour. Je me reporte donc au texte publié en 1717.

 

"Le port de Mycone est fort découvert, et regarde entre l’ouest et l’ouest-nord-ouest (…). L’île de Mycone est fort aride et ses montagnes sont peu élevées .

Le séjour de Mycone est assez agréable pour les étrangers ; on y fait bonne chère quand on a un bon cuisinier, car les Grecs n’y entendent rien (…) on y mange d’excellents raisins et de fort bonnes figues : ordinairement les salades s’y font avec une espèce de Laiteron tout à fait ragoûtante quand on a frotté le plat avec de l’ail (Sonchus laevis angustifolius CB Couesto counilliere). L’Adralida et la Radice y sont assez recherchées ; la première est une espèce de Scorzonère dont on donne la figure et la description dans une des précédentes lettres & la Radice est la chicorée épineuse, dont les jeunes poussent se blanchissent naturellement dans le sable le long de la mer. On fait un bon ragoût en carême avec les Vroulas bouillies ; le fromage mou qu’on prépare en cette île est délicieux ; il n’y a que les cailles confites au vinaigre qui choquent les étrangers, car ces oiseaux sont réduits en espèce de bouillie ; les gens du pays les préfèrent sans doute aux cailles fraîches parce qu’il ne faut point de bois pour les apprêter : on ne brûle à Mycone que les broussailles tirées des îles de Délos.

 

Il y a plusieurs chapelles et quelques monastères à Mycone ; Paleocastriani est un monastère de trois ou quatre religieuses situé presque au milieu de l’île autour de Paleocastro, ancienne forteresse ruinée sur une colline agréable(…). A côté de Paleocastro, dans une belle plaine à la vue du port Sainte Anne, est le grand monastère de Trulliani, occupé par dix ou douze caloyers et quelques vieilles caloyères (…).

 

Cette île ne produit pas des plantes extraordinaires ; nous y remarquâmes pourtant l’Iris tuberosa, folio anguloso C.B. Pin que nous n’avions pas observé dans les autres îles ; j’en ai fait un genre particulier sous le nom d’Hermodactylus.

 

Tragonisi est un méchant écueil de trois milles de tour à un mille de Mycone de cap en cap au dessous de la montagne de Saint Hélie de l’Est (…) il n’y a présentement ni boucs ni chèvres sauvages qui lui ont fait donner autrefois le nom de l’île aux boucs. Les bourgeois de Mycone & surtout les moines de Trulliani y font nourrir leurs bestiaux ; mais les bergers sont obligés de les ramener dans le mois d’avril, parce que l’eau des pluies commence à manquer ; la bergerie est assez jolie, mais les deux chapelles qu’on y a bâties autrefois n’ont que les quatre murailles. 

 

Stapodia est à 5 mille de Tragonisi ; c’est une crête de rocher faite en selle à cheval, couverte de quatre ou cinq jolies plantes ; on n’y voit ni bergers ni troupeaux, parce qu’il n’y a point d’eau douce et que la mer en submerge une partie de temps en temps." TOURNEFORT 1717.

Paleocastriani est un monastère de trois ou quatre religieuses situé presque au milieu de l’île. Paleocastro, Mykonos, avril 2024.

A côté de Paleocastro est le grand monastère de Trulliani, occupé par dix ou douze caloyers et quelques vieilles caloyères. Monastère Tourliani, Mykonos, avril 2024.

Il y a plusieurs chapelles et quelques monastères à Mycone. Profitis Ilias, Mykonos, avril 2024.